~° Songes Mélancoliques °~ [ RP solo ]

~° Thème Musicale °~
~¤ Doraneko ¤~

Spoiler:

Un passé aussi bien prodigieux qu’apocalyptique. Voila à quoi pensait l’un des survivants de la race des Vizards. Cet homme qui passait ses journées à boire dans les bars de Karakura afin d’oublier ses malheurs. Lui qui n’avait jamais compté sur personne ni même aimé quelqu’un se sentait seul. Lui qui était avec ce loup solitaire qui lui collait à la peau avait besoin de compagnie, mais pas n’importe laquelle. Celle de ses défunts compagnons de masques. Le dernier jour qu’il les avait vus était lors de cette effroyable bataille opposant les Hollows aux Dieux de la mort. Et quelle bataille, il s’en souviendra tout sa misérable vie. Des litres de sang, des entrechoquements de Zanpakuto à n’en plus finir, des centaines de morts. La dernière vision qu’il eu avant de s’évanouir était une jeune femme portait des lunettes et habillé en écolière. Dans ses souvenirs les plus noirs, il se rappelait que Lisa Yadomura lui avait sauvé la vie face à un Arrancar. Mais était-ce la vérité ou était-ce son cerveau qui avait déformé la réalité ? Il ne saurait jamais et ne voulait pas le savoir. Cette dernière vision lui suffisait amplement. Il n’avait pas besoin de se rappeler autre chose que celle qui faisait vaciller son cœur le sauver. Oui, Shinji avait eu un faible pour cette jeune hybride. Aller savoir pourquoi, lui qui n’avait jamais éprouvé ce sentiment, ni même ressentir al moindre émotion positive envers quelqu’un. Mais désormais, il ne devait plus penser à cela, une nouvelle vie s’offrait à lui. Une vie certes de solitude dans cet hangar miteux, mais une vie tout de même. Allongé sur l’unique canapé, les bras croisé derrière sa tête en guise d’appui pour sa boite-crânienne, il rêvait d’un monde meilleur où ses anciens compères masqués était toujours en vie. Il avait les yeux fermés, cigarettes à la bouche comme toujours. Et se trouvait à côté de lui, sur une sorte de table de chevet, une bouteille avec un doux nectar que le Capitaine de la Huitième Division apprécierait beaucoup. Oui, depuis qu’il avait mis les pieds à Karakura, donc depuis qu’il avait déserté la Soul Society, il s’était entiché pour le saké. Il fumait présentement et crachait la fumée à intervalle irrégulier. Quelques lueurs de l’astre qui produisait la lumière du jour sur cette terre arrivait dans le hangar grâce aux peu nombreuses fenêtres qui était présentes. Certaines étaient cassées, d’autres non. Il se rappelait des jours où la petite peste d’Hiyori frappait le bon Hirako avec l’une de ses babouche et où l’ancien Capitaine de la Cinquième Division voyageait hors de l’habitat en passant par l’une des fenêtres encore intact. C’était le bon, mais c’était désormais révolu. A présent, le seul être qui avait comme domicile cet entrepôt miteux était l’ancien lieutenant de la Dixième Division. Allez savoir pourquoi, il ne désirait pas quitté ce lieu. Peut-être par nostalgie ou pour rendre hommage à ses anciens camarades. Nul ne le savait, ni lui, ni même Dieu, s’il existait en ce bas-monde d’horreur et de sauvage.

Shinji avait passé toute la matinée à flemmarder dans cette position, fumant clope sur clope sans faire une halte. Il avait qu’il ne pouvait pas mourir, puisqu’il était déjà mort, alors il ne connaissait pas le mot abstention, surtout lorsqu’il s’agissait de nicotine. Il commença par se relever, puis se tourna et s’assit sur le canapé, face à la porte de sortie. La seule et l’unique. Combien de fois avait-il franchi cette porte, une bonne centaine de fois, voir un millier. Il n’allait pas s’amuser à compter, mais cette petite pensée lui traversa l’esprit, un instant, une microseconde. Quel sujet ennuyeux tout de même. A vrai dire depuis qu’il était seul, il ne pensait qu’à des choses dénués de sens et fastidieux. Il soupira légèrement, laissant apparaître de la fumée de cigarette, puis se leva enfin. Il se craqua le cou, faisant un bruit énorme dans le hangar, puisqu’il n’y avait aucun bruit et que l’endroit était tellement grand que le moindre bruit était amplifié. Il fit quelques pas, puis entendit un bruit derrière lui. Il se retourna ensuite à une vitesse extraordinaire, cherchant d’où pouvait bien provenir ce son. Etait-ce un rêve ? C’était fort probable, mais cette fois-ci il était bien réel puisqu’il réapparut une deuxième fois. Grâce à ceci, il put savoir d’où il venait. De derrière un petit meuble. Shinji ne voyait pas bien, il faisait sombre malgré les lueurs du soleil qui transperçait les fenêtres. Il ne savait pas ce que c’était, mais ce n’était probablement qu’un rongeur. Il s’avança quelques peu, puis posa sa main sur le meuble pour prendre appui dessus et regarder par-dessus afin de voir derrière. A sa grande surprise, ce n’était pas un rongeur ou un autre petit animal, mais un ...

« Maoww ! »

Heureusement que personne n’était présent qu’ils ne puissent voir la honte sur le visage du brave Shinji, qui avait eu « peur » de ce matou. Non, il ne pouvait même appeler cela ainsi, ce n’était qu’un chaton, rien de plus. Il était petit, avait le pelage beige et aussi marron. Il faisait de grands yeux à l’hybride, quand à ce dernier, il faisait une sorte de grimace qui montrait la surprise et à la fois le dégout de voir un mammifère ici. Il ne s’y attendait vraiment pas. Mais comme il se sentait seul, il pencha sa main amicalement envers le chaton.

La bête avança de quelques millimètres puis refit son bruit habituel que les autres personnes qualifient comme miaulement. Le jeune Yukizora, lui, qualifierait plutôt cela comme son très gênant pour les oreilles, mais bon. Après quelques minutes, le chaton s’avança enfin à proximité de la main, puis l’hybride le prit dans ses mains. Qu’allait-il faire ce cette bestiole ? La foutre dehors ? C’était très tentant, mais en ce moment, il n’avait pas le cœur pour ce genre de méchanceté. Non, cette fois-ci, il allait faire un effort. Il le caressa lentement et l’animal se mit à ronronner, apparemment il était heureux. Même si ce n’était pas comme un humain, cette petite chose allait pouvoir lui tenir compagnie, car ce hangar manquait fortement de présences vivantes.

Une bonne heure plus tard, notre jeune hybride plus seul désormais était en train de se faire à manger. Enfin, une salade, un peu léger comme repas, mais c’était la seule chose qu’il lui restait sous la main et il avait beaucoup trop la flemme pour aller chercher de la nourriture en ville. Il avait également mis de la musique à l’aide d’un vieux radio/réveil qu’il datait de mathusalem. C’est à se demander comment cet engin préhistorique fonctionnait encore. D’ailleurs, même le son sur cette machine était vieille, mais c’est fou comme il était nostalgique. Et il s’apercevait que plus le temps passait, plus il l’était. Cette musique se nommait « Katun No Sadame » et l’artiste n’était autre que Mayumi Hashimoto. Encore une personne qui était morte depuis bien longtemps, puisqu’il avait acheté ce CD lorsqu’il était arrivé sur terre. Non, ce n’était pas vraiment exact. A vrai dire, c’était Rose qu’il lui avait offert en guise d’amitié ou autre chose, mais il s’en fichait après tout. A l’époque, il avait mit ce disque dans un coin et ce n’est que récemment qu’il la trouvé enfoui sous les décombre. Ce qui était le plus étrange c’est qu’après toue ces années il fonctionnait toujours, tout comme cette hifi. Tout en remuant son repas, il fredonnait l’air et sortait quelques paroles de sa bouche de temps à autre. Ce n’était pas dans ses habitudes de chanter, mais il était plutôt d’humeur joyeuse depuis qu’il s’était trouvé un compagnon. Un chaton qui n’arrêtait pas de miauler à force d’entendre le choc des couverts contre le bol qui servait de saladier. Il avait surement très faim, mais Shinji n’avait pas vraiment prévu de repas pour lui. Il regardait tout autour de lui pour voir si jamais, ô grand jamais, une boite à chat ou quoique ce soit de comestible se trouvait dans les parages. Malheureusement pour le mammifère, ce n’était pas le cas. La bestiole exprima une nouvelle fois son sentiment d’infamie en poussant un cri aigu. Comme c’était insupportable pour le jeune homme. Qu’allait-il donc lui donner ? Il n’aimait pas la salade donc inutile d’essayer. Mais l’ex-lieutenant regarda de plus près, dans sa verdure se trouvait quelques morceaux d’anchois. Lui qui adorait ce genre de nourriture, il allait devoir se sacrifier pour que son nouvel ami reste en vie. Après plusieurs secondes à hésiter, il prit dans ses mains un morceau de poisson et le tendit tout en le regardant vers la bête affamé qui le dévora une fois à bonne portée. Shinji bavait rien qu’en pensant ce petit anchois qui aurait pu atterrir dans sa bouche au lieu de celle de ce chat. Mais c’était la vie, il fallait qu’il fasse des concessions. L’homme alla donc chercher un autre petit bol et enleva tout les anchois qui se trouvaient dans sa salade pour les mettre dans la nouvelle gamelle de son animal de compagnie. Une fois ceci exécuté et la salade prête, il s’assit sur le canapé et commença à manger à l’aide de baguettes. La musique était toujours présente et offrait une atmosphère des plus agréables. Depuis longtemps, le jeune Yukizora ne s’était pas ressenti cet aspect de plénitude. A vrai dire, depuis qu’il était seul. Quand ses anciens camarades étaient encore en vie, chaque jours étaient bien différents. La plupart du temps, c’était cette Mashiro qui demandait à Shinji s’il pouvait aller chercher la nourriture pour le groupe. Et lui, vu comme il était bon, il y allait sans broncher. Cela lui permettait en même temps d’aller chercher son paquet de clope.

Il fouilla dans un sac en plastique à l’aide de sa main gauche. C’était dans ce sac que provenait la salade qu’il était entrain de déguster. Mais maintenant qu’il avait trouvé la nourriture, il cherchait la boisson. Depuis qu’il avait quitté la Soul Society, donc depuis qu’il n’était plus en service, il aimait se servir un breuvage unique qu’il aimait tant : Le Saké. Après une bonne dizaine de seconde de recherche, il sortit une bouteille avec une étiquette dessus marqué : « Saké ». Il dé-bouchonna la bouteille avec sa main gauche et bu à même le goulot. Il bu une bonne gorgée et la posa sur la petite table basse ensuite. Mais cet instant de bonheur n’allait pas durer éternellement malheureusement. Quelque chose vint perturber ce havre de paix : La fin de la musique. A présent, ce silence pesant était revenu. On n’entendait plus que les coups de langues du chaton contre le bol, qui n’était pas très désagréable, mais il préférait tout de même un air plus musical que cela. Oh et puis après tout, le calme faisait du bien aussi, mais il lui rappelait ce vide qu’il avait ressenti le lendemain de la bataille, lorsqu’il était revenu dans ce hangar miteux où il avait dormi. Depuis toutes ces années, il était seul et tout était vide comme le néant de l’espace. L’hybride faisait peut-être une petite déprime depuis cent ans, qui sait. Seul un médecin spécialiste en psychologie pourrait l’affirmer. Comment les humains l’appelaient déjà ? Ah oui, un psychologue. Une personne qui a fait de longue étude, un peu comme celle quand on veut devenir Shinigami. On prend des cours, on fait des stages pratiques et on passe un examen. Toute profession demande un diplôme, ça Shinji l’avait compris en regardant les Ryokas vivre. D’ailleurs, il avait compris beaucoup de chose rien qu’en les observant. Mais ça c’était une autre histoire. Après une bonne vingtaine de minutes à regarder le mur d’en face en mangeant sa délicieuse salade, il se mit à bailler. Il ferait bien une petite sieste, même si cela ne faisait que quelques heures qu’il était debout. Il avait une vie de fainéant, alors pourquoi ne pas jouer le jeu jusqu’au bout ? Il sortit de sa poche son paquet de cigarettes, en sortit une, la mit dans le coin de sa bouche, bien callé entre la lèvre inférieur et celle supérieur. Et l’alluma délicatement. Il rangea ensuite tout ces ustensiles : bols, baguettes, paquet de clopes, briquet, etc ... Il caressa le chaton une dernière fois, prit un petit drap, le mit par terre en guise de lit pour l’animal et se décida à sortir de son habitat. Le jeune homme s’avança vers la porte d’un pas lourd et lent et ouvrit la poignée.

La première chose qu’il vit l’éblouit alors il eut le réflexe de mettre son avant bras droit devant sa tête afin de cacher la lumière à ses yeux fragiles. Le soleil lui brûlait les yeux, ce qui était tout à fait normal vu qu’il était resté toute la matinée dans ce hangar désaffecté et qu’à l’intérieur, il faisait plutôt sombre. Il attendit quelques instants, le temps que ses organes de vision se familiarisent avec la lumière du jour. Il baissa ensuite son bras droit et regarda eu dessus de lui. Il savait déjà où il allait se reposer : Sur le toit. Un endroit très bien, qu’il avait su adopter dans aucun problème dès son arrivée à Karakura. Il se ne souvient pas du nombre de fois qu’il avait passé la nuit à la belle étoile allongé sur le toit de ce hangar. A vrai dire, il connaissait même chaque recoin. Bien sur, c’était exagéré, mais c’est pour dire. Il fit un bond et atterrit directement sur la toiture en fer de l’entrepôt. Une fois là-haut et avant de s’allonger, il regarda tout autour de lui. La ville était vraiment magnifique sous ce ciel azuré et clair et sous ce soleil doré. C’était calme, et une petite brise venait frapper le visage de l’hybride. C’était si agréable qu’il serait resté ainsi des heures. Mais l’heure de la sieste avait sonné et Shinji allait s’endormir dans les bras de Morphée. Il s’allongea délicatement sur le métal, mit les bras croisé derrière sa tête et ne pensa plus à rien. Après quelques secondes, il ferma les yeux et partit pour le monde des rêves pour de bon.

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